CRINI - Nantes (Centre de Recherche sur les Identités Nationales et l'Interculturalité)
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Petit historique
L'originalité de cette équipe créée en 1992 par le Professeur Jean-Paul Barbe consiste à réunir sous le signe d'une double interdépendance des recherches en civilisation, linguistique et littérature, menées sur plusieurs aires culturelles couvertes par les enseignants-chercheurs des différents départements de l'UFR.
Le CRINI s'est donné pour objet, à travers de nombreux travaux et colloques, l'élucidation des spécificités/identités culturelles nationales et de leurs interférences/interactions. Il bénéficie de l'apport d'un réseau important de chercheurs étrangers régulièrement associés à ses activités.
Le CRINI a le statut d'Equipe d'Accueil, et encadre une quarantaine de doctorants.
Depuis sa création, le CRINI est animé par une volonté de lier recherche et politique de diffusion scientifique et culturelle. Une démarche facilitée par des outils de diffusion efficaces et de qualité et une présence dans la vie de la cité et dans les actions de formation continue des enseignants. Le CRINI collabore en effet avec la plupart des institutions culturelles nantaises (Opéra Graslin, Le Grand T -anciennement MCLA-, Lieu Unique, DRAC, Cinéma Katorza).
Le laboratoire se distingue également par sa capacité d'expertise (Projets européens en matière d'enseignement précoce, Forum des Droits de l'Homme) et par sa volonté d'associer les dimensions fontamentales et sociétales.
Politique scientifique pour la période 2008-2011
« L'Europe en réseaux : représentations, permanences, transferts »
Depuis 1992, les chercheurs du CRINI ont essentiellement étudié l'Europe, sous l'angle d'un espace identitaire fondé sur l'appréhension d'un espace commun et sur des identités constituées.
Mais peut-on parle d'Europe sans être suspecté d'eurocentrisme ? Le "vieux" continent est-il toujours un lieu central dans la formation des identités et des cultures, disséminant ses "Lumières" à travers le reste du monde ou au contraire l'Europe est-elle au cœur d'un réseau d'échanges esthétiques, culturels, sociaux et politiques dont elle ne constitue plus le pôle unique, central, structurant ?
L'approche retenue permet de ne plus seulement envisager les échanges intra-européens dans une optique ethnocentrique raisonnant en termes de prise d'influence et s'inscrivant dans un mouvement Nord-Sud, Ouest-Est.
Elle Privilégie l'interpénétration des cultures, l'appropriation et la transformation d'un élément culturel étranger dans un processus créateur. De l'Europe vécue à l'Europe conçue ou réfléchie, comment l'idée d'Europe est-elle conceptualisée (de l'intérieur et de l'extérieur) ?
L'Europe a été centre d'expansion, carrefour privilégié d'un réseau d'influences commerciales et culturelles, puis terre d'accueil et creuset d'identités multiples. Les diasporas ont favorisé la dissémination d'idées et de sensibilités artistiques, si bien qu'il est de plus en plus difficile d'assigner un sens unique aux migrations des formes, de et vers l'Europe. Si le continent n'est plus qu'un nœud parmi d'autres dans un vaste réseau d'échanges esthétiques, peut-on encore dire qu'il existe une identité artistique, politique, sociale et culturelle européenne ?
Ces mises en relation à grande échelle sont complémentaires de processus de constructions et transformations au niveau intra-européen, national, voire régional. Ceux-ci mettent en valeur la constitution de communautés intellectuelles et artistiques, prenant la forme de réseaux hétérogènes aux expressions identitaires variées, qu'elles soient ancrées sur un territoire, ou au contraire à vocation cosmopolite.
Cette thématique se décline autour de 4 axes :
- Axe civilisation et imagologie,
- Axe littératures étrangères,
- Axe didactique des langues et cultures étrangères,
- Axe linguistique et traductologie,